"L'école du souffle "Sarbacana" fête son vingtième anniversaire !"
J'ai conçu nos cibles afin que nous puissions "viser avec les oreilles"... Il nous fallait pour cela disposer d'une gamme de tons en fonction du lieu d'impact dans la cible.
Pour ce faire, les cercles concentriques de nos cibles sont constitués de couches superposées, de sorte que, suivant l'épaisseur, chaque couleur ait son propre son de pénétration. Plus l'on se rapproche du centre, plus les couches se multiplient, et plus les sons deviennent secs et sonores. Le support étant choisi pour faire caisse de résonance.
Cela nous permet de viser dans la pénombre. Evoluer dans la pénombre est riche d'enseignement pour la compréhension de son schéma corporel et de son shéma existentiel. La perception du "là-bas" est tout autre. Lorsque nos yeux grands ouverts fouillent dans l'ombre, c'est un peu comme si l'on regardait vers le dedans. Cela permet entre autres de constater que nous ne faisons pas que voir une distance, ou un lieu, nous l'éprouvons.
Lorsque nous soufflons dans la nuit, l'oreille nous montre le cercle d'impact dans la cible.
Sont aussi mis en place des parcours où les cibles sont placées à diverses distances (10m, 18m, 33m et plus...), diverses hauteurs et diverses situations, en cela comparable à un parcours de golf, mais qui aurait une partie en forêt afin de disposer de cibles dans les hauteurs des arbres, ce qui nous permet des jets de souffle verticaux. En effet, placer la sarbacane dans l'alignement de la verticale du corps ouvre d'autres espaces à la colonne d'air du souffle et à la circulation du "Chi", permettant de révéler entre autre, cet ancrage du souffle dans les pieds si essentiel à la pratique de Sarbacana.
(Ces jets de souffle vers le haut sont aussi un hommage à la sarbacane originelle qui s'est développée et a survécu essentiellement dans des régions de forêt tropicale très dense, là où la densité végétale est telle que "l'horizon" du chasseur se situe bien plus vers le haut au-dessus de sa tête, dans les branches, que devant lui.)
Parcour "Cibles dans les arbres" (hauteur 10m, distance 20m), (forêt du Dojo Sarbacana)
Pour échauffer le souffle, nous commençons chaque séance par des tirs longues distances (sur des surfaces tracées au sol) : soit une série de 45 flèches à 50 mètres pour les femmes, 75 à 95 mètres pour les hommes. Nous utilisons pour cela des flèches de 7g à 20g, projetées par des sarbacanes de 17,2 mm de calibre interne.
(7g étant, aussi, le poids retenu pour l’EPS en classe de secondes, premières et terminales, ainsi que pour l’examen du Baccalauréat. Les flèches, comme haltères du souffle, de 8g jusqu’à 20g, sont utilisées pour entraîner la depcision des sportifs de haut niveau),
Puis, toujours pour ouvrir et développer la tonicité de notre souffle dans tous ses aspects, nous faisons sonner nos sarbacanes comme des instruments de musique.
Nos disposons aussi, sur nos parcoures, de cibles appelée "Barbacanes"
(Le "V.E.M.S", en médecine kinésie respiratoire, = le Volume Expiratoire Maximum par Seconde.
Le "DEP" = le Débit Expiratoire de Pointe. Le débit maximum étant obtenu en 1/10èmede secondes)
Ce sont des cibles à deux profondeurs, constituées d'une première surface positionnée à dix mètres, dont le centre (un cercle de 13 cm) a été découpé pour être placé deux mètres plus loin, dans l'axe (de visée) de la perforation de la première cible.
Ainsila flèche va devoir traverser le vide de la première cible pour atteindre le plein de la seconde.
La visée devant être bonne à 10 mètres, mais aussi à 12 mètres. La trajectoire devant passer par deux points placés sur la même horizontale, ceci va mettre en évidence la droiture du jet de flèche, résultant de la puissance du souffle.
Avec une cible ordinaire, si le souffle n'est pas assez tonique, le "lanceur de souffle" peut compenser en relevant sa sarbacane : la flèche décrira une courbe dans l'espace, ce qui ne l'empêchera nullement d'atteindre le centre de la cible. Mais, avec une cible "barbacane", ce même souffle court peut toujours atteindre le vide de la première cible, en plein centre... mais la parabole décrite par la flèche la fera passer au-dessous du plein de la seconde cible.
Viser en plein coeur du présent
"L'art est dépouillé de son art, le tir cesse d'être un tir, le moniteur devient élève, le maître redevient un débutant, la fin devient le commencement, et le début est achèvement."
E. Herrigel ("le Zen dans l'Art chevaleresque du tir à l'arc")
" Tirer avec la technique améliore le tir, mais tirer avec l'esprit améliore l'homme."(Esprit du Kyudo... esprit du Sarbacana)
"...Cercles concentriques de la cible... comme des ronds figés dans l'eau du temps...
Comme un effet qui attend sa cause, ces ronds dans l'eau attendent... !l'exact-impact!qui va les engendrer.
Intuition fulgurante du souffle — la flèche traverse l'instant en plein centre, elle frappe au centre du temps, en plein coeur du présent.
!Présent!perpétuel lieu d'impact de la vie.
Flèche en cristal de souffle,
Dard affûté d'air, poli par la respiration.
Sarbacana, acupuncture de l'esprit, qui pique son aiguille de souffle dans l'axe du monde, en l'exact point du présent, exact point de présence, juste à l'articulation de conscience entre le vouloir faire et le lâcher prise.
C'est alors que viser sur un point précis, devient comme viser en plein milieu du ciel, en plein centre de l'infini.
"Fini"-"Infini", un même centre, une même respiration"
M.L. Dioptaz.
Nous réalisons aussi de temps à autre des tirs au ciel, tir à l'horizon... tir à l'infini... tir sur le vide, sur "rien". Nous soufflons avec des flèches translucides que notre regard dissout dans le ciel...
Ces jets sont l'expression même de la réalisation d'un acte dont la "réussite" consiste à être entier dans l'acte présent, sans se focaliser sur le résultat.
L'école du souffle"Le Sarbacana", ou"Dioptaz'sarbacana", est parfois nommée:Yoga de la prise de décision, ou "Sarbacana-zen"
[2]..."Barbacane", mot provenant de l'arabe, qui désigne une ouverture étroite aménagée dans un mur pour permettre l'écoulement des eaux, mais aussi la meurtrière par où passe les flèches. Ce mot à la musique si joliment soeur de "Sarbacane" était donc totalement approprié pour ces cibles spécifiques à notre discipline...(M.L. Dioptaz)
[3]*En médecine kinésie respiratoire, une "V.E.M.S" = (le Volume Expiratoire Maximum par Seconde.)
(Nous sommes sur le web depuis 1999 et de ce fait encore référencé sur de vieilles adresses. Notre véritable adresse web est: www.sarbacana.com )
A ce propos, rappelons que la sarbacane est une arme. En fait, elle a la dangerosité de ce qu'elle projette, et si les boulettes de papier mâchés, font d'elle un jouet, ses flèches peuvent devenir aussi dangereuses que celles d'un arc. De ce fait, il est préférable, et cela quels que soient les projectilesutilisés, que son maniementse fasse en pleineresponsabilité.
A mettre en résonance avec : zen 22,
zen 23, zen 24, zen 25, zen 27 et Zen 29. Puis en liens avec las frames Kyudo
3, kyudo 5, kyudo 6, kyudo 7 ainsi que Yoga 65, yoga 64, yoga 68, yoga 99
aikido 11, aikido 12, aikido 14 aikido, 44,
aikido 55 seront collés par la bas de page